Kouzy Larsen, bad boy du rock orientalo-belgo-sceptique, est sauvage et en voie de disparition comme le tigre de Sumatra, suave et dramatique comme un poète iranien. L'animal est sans nul doute à inclure dans votre tableau de chasse musical car il est unique !
Chanteur-oudiste bruxellois, Kouzy présente ses chansons pour la première fois en 2012 en solo avant de rassembler un groupe autour de lui. Etape par étape, le band se hisse en finale de la Biennale de la chanson française/ Francofaune en 2014 et publie un premier EP, « Si Vivants ». Très vite, l'appel de la route et des grands espaces retentit . Le groupe se mue en quartet et part pour ses premiers concerts à l'étranger. En 2016, « L'ombre », dernier single de « Si Vivants » sort et Kouzy est sélectionné au Franc'Off de Spa. Il en reviendra avec une participation aux Francosessions et un projet de disque sous le bras, dévoilé en partie grâce à l'EP « Fer de Lance » (2017) et le single « J'étais parti ». L'album est quant à lui attendu en 2018.
EP FER DE LANCE
Fer de Lance, le second EP de Kouzy Larsen, recèle 5 morceaux finement écrits, portés par des mélodies limpides et des grooves efficaces. Des chansons courtes qui ont le chic d'attiser nos désirs intimes et d'élargir nos horizons !
Ce qui frappe en premier chez Kouzy Larsen c'est le choix du oud électrique. Non, le rockeur ne se mue pas en guitar hero à tous les coups. Notre homme aime voyager, découvrir et rencontrer. Il vécut en Tunisie et parcourut notamment le Liban, l'Egypte, le Maroc, la Jordanie et la Palestine. C'est donc tout naturellement que dessonorités orientales trouvent leur chemin dans ses compositions baroudeuses.
Kouzy soigne le son et pose la voix sur des textes fouillés.Ses chansons sont contemporaines, elles nous parlent de ces conditions humaines qui résonnent comme insupportables ; mais aussi d'amour, de sensualité. Il crie pour alerter et chante pour espérer.
De « J'étais parti », ode à l'amour contemporain à « La moitié de l'un » qui crie l'émancipation ; on ressent un bagage culturel épris de liberté et d'égalité, l'audace et la fièvre des mots. Ainsi « L'amour et la guerre » met en musique un poème de Abu Nawas (Irak) et « Fer de Lance » martèle de façon soutenue l'atmosphère sécuritaire dans laquelle nous vivons, sous l'œil de ce serpent prêt à bondir à tout instant. L'important reste la passion, qui transpire « Le long de ta douceur ».
Il est comme ça, Kouzy Larsen, libre, passionné, sincère et un peu mutin, de ceux qui osent nous apprivoiser, de ceux qui nous embarquent.